Suite aux travaux des XVII-XVIIIes siècle, la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port devint un véritable ouvrage militaire capable de résister à une éventuelle attaque espagnole. Elle pouvaitt accueillir une garnison militaire de plus de 600 hommes.
Sa défense fut améliorée en 1793 et en 1813 par la construction de redoutes sur les hauteurs environnantes, dans le but de protéger ses différents accès. La citadelle devint alors le centre d’un vaste camp retranché. Elle fut directement impliquée dans les Guerres de la Révolution et de l’Empire en tant que pivot des opérations défensives et offensives de la France. A ce titre, elle subit un siège à partir du 16 février 1814 pour finalement rendre les armes le 30 avril 1814, soit 12 jours après l’armistice général.
Sa capacité de résistance, permise notamment grâce au puits, à la citerne ou aux fours à pain est à souligner !
Saint-Jean-Pied-de-Port était une ville de garnison, et les soldats de la citadelle apportaient de l’animation à la cité. La vie y était rythmée par les exercices, l’arrivée des convois et les tâches quotidiennes. Dans la ville haute, chevaux et hommes grimpaient la pente raide qui mène à la citadelle. Artisans et commerçants vivaient des commandes de l’armée. Les soldats fréquentaient les bistrots et cafés de la ville et côtoyaient de près la population civile. Des amitiés naissaient et même des amours se nouèrent entre ces soldats et officiers venus des quatre coins de la France et des Saint-Jeannaises, entraînant un riche brassage culturel.
L’ordonnance du 1er août 1821 confirmé par la loi du 10 juillet 1851 classa toujours la citadelle dans la première série des places de guerre, confirmant ainsi son intérêt militaire. Cependant, les innovations de la seconde moitié du XIXe siècle, au niveau de l’armement avec notamment l’utilisation du canon rayé et de l’obus explosif, condamna irrémédiablement sa destinée. En 1870, il fut décidé d’arrêter tout projet d’amélioration et d’en faire un simple casernement de temps de paix, ce qu’elle était jusqu’en 1921. Le 17 février 1921, le Maire de Saint-Jean-Pied-de-Port proclama au nom de tous les Saint-Jeannais que « ce n’est pas sans tristesse que la ville voit le départ de sa vaillante garnison… ».
Elle fut vendue à la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port en 1935 pour la somme de 50 000 francs. La citadelle connut ensuite une période mouvementée. Durant la Guerre Civile Espagnole (1936-1939), elle accueillit, dès 1937, des réfugiés, principalement des enfants, originaires de Bilbao, Sondika et de ses environs. Elle fut réquisitionnée, pour servir notamment de prison, par l’armée allemande durant la Seconde Guerre Mondiale de 1939-1945.
Le site est classée Monument Historique par arrêté du 22 janvier 1963 avant son aménagement en collège et les grands travaux de restauration entrepris dans les années 1980. Aujourd’hui, près de 300 collégiens, externes, demi-pensionnaires et internes, étudient dans ce cadre historique remarquable, haut-lieu du patrimoine architectural de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Du Moyen Age à nos jours, ce site a dû subir les affres du Temps et de l’Homme.
Son Histoire continue…
bons souveniirs de colonie dans les années 50 merci